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Internet est le réseau informatique mondial qui permet de faire communiquer des ordinateurs entre eux ou avec des serveurs grâce à des protocoles standardisés. Ce réseau offre de nombreux services que l'on peut utiliser à l'aide de logiciels spécialisés, comme un navigateur web, un courrielleur (logiciel de messagerie), un client FTP (pour accéder à un serveur à distance)...
Note : le réseau mondial Internet, composé de millions de réseaux publics et privés est unique. Pour cette raison, sur ce site il est écrit avec une majuscule (comme un nom propre), bien que cette graphie soit parfois contestée.
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Le réseau Internet offre différents services parmi lesquels on peut distinguer :
Cette liste n'est pas exhaustive.
Le grand principe d'Internet est d'être un réseau décentralisé : il n'y a pas de « maître » du réseau, c'est à dire qu'il n'y a pas un superordinateur qui pilote le réseau comme on le voit dans certains films de science-fiction.
Pour que le réseau puisse fonctionner, il doit respecter un certain nombre de principes :
Le réseau Internet est issu du réseau Arpanet développé par des universitaires pour l'Agence de recherche technologique du Département de la défense militaire des États-Unis à partir de 1966.
Les données à transmettre sont divisées en petits paquets appelés paquets IP. Chaque paquet IP contient différentes informations, comme l'adresse IP de l'émetteur, l'adresse IP du destinataire, le protocole utilisé, le numéro du paquet (pour pouvoir reconstituer l'information à l'arrivée), le type de données du paquet et bien sûr les données à transmettre.
Les paquets peuvent arriver dans un ordre quelconque au destinataire qui peut reconstituer le message de départ en les replaçant dans le bon ordre.
Comme expliqué ci-dessus, pour demander une information à un élément connecté au réseau, il faut connaître son adresse IP, ce qui n'est pas pratique pour un humain.
En effet, entrer l'adresse IP, par exemple entrer l'adresse https://[2001:41d0:301:0:0:0:0:26]
, pour accéder à une page web avec votre navigateur n'a rien d'évident. Par contre entrer l'adresse symbolique du site est naturel et plus facile à mémoriser, comme par exemple https://buso.ovh
, mais faut trouver un système qui va faire la relation entre l'adresse symbolique et sa véritable adresse IP. Ce rôle est dévolu à des serveurs spécialisés appelés serveurs DNS pour Domain Name System, soit système de nom de domaine en français. Ces serveurs sont répartis en différents endroits sur la planète.
Le navigateur fait une requête sur un serveur DNS dont l'adresse est stockée dans la box mise à disposition par le FAI. Ce serveur DNS regarde s'il a en sa possession l'adresse IP du site demandé. S'il l'a, il la retourne au navigateur, sinon, il va interroger les autres serveurs jusqu'à obtenir une réponse. Cette réponse peut être l'adresse IP demandée ou aucune adresse trouvée. Dans ce dernier cas, il transmet le message signifiant que le site n'a pas été trouvé.
Le navigateur envoie ensuite une requête HTTP où HTTPS au serveur dont l'adresse IP qui lui a été fournie pour lui demander d'envoyer une copie de la page du site web demandé.
Si le serveur accepte la requête émise par le navigateur, il lui envoie un message « 200 OK » pour dire que la page demandée existe bien et qu'il peut la consulter. Ensuite le serveur commence à envoyer les fichiers composant la page web au navigateur sous forme d'une série paquets IP. Ces fichiers sont le texte de la page, les images et autres ressources (fichiers audio, vidéos...) et les fichiers de présentation et d'animation de la page (css, javascript...).
Le navigateur assemble ces différentes pièces et affiche la page reconstituée.
Tous les éléments connectés à votre box Internet font partie du réseau local. Ce réseau communique avec Internet par la box qui vous a été fournie par votre FAI.
D'un côté la box est connectée à votre réseau local et de l'autre elle est connectée au réseau téléphonique constitué d'une paire de fils de cuivre ou, de plus en plus, à la fibre optique qui joue le même rôle. Cette fibre spécialisée pour le transport des données Internet est désignée par le sigle FTTH pour Fiber to the home, que l'on peut traduire par Fibre optique jusqu'au domicile.
Ce réseau (cuivre ou fibre) arrive dans un local technique de l'opérateur historique France Télécom (devenu Orange en 2013) appelé NRA (pour nœud de raccordement d'abonnés), aussi appelé central téléphonique. Les lignes téléphoniques sont connectées sur des répartiteurs, triées et dirigées vers le réseau des différents fournisseurs d'accès à Internet (FAI). Tous les câbles et toutes les fibres optiques qui arrivent au NRA constituent la boucle locale.
L'analogie avec le réseau routier assimilerait la boucle locale au réseau des voies communales, pas très larges, mais qui permettent de desservir chaque habitation. Ce réseau, à faible débit, permet l'accès au réseau départemental, à plus haut débit, souvent par un échangeur qui serait l’équivalent du NRA.
Ces FAI disposent d'une zone dans le NRA ou d'une armoire extérieure si le local est trop exigu, pour installer leur matériel. À cette étape, les signaux de chaque abonné sont multiplexés par le DSLAM du FAI et transformés en signaux optiques qui sont transportés par la fibre optique du FAI vers le BRAS. Le sigle DSLAM signifie Digital Subscriber Line Access Multiplexer que l'on peut traduire par multiplexeur d'accès à la ligne d'abonné numérique.
Le BRAS (pour Broadband Remote Access Server, soit serveur d'accès à distance à large bande en français) est un routeur spécialisé qui va agréger les données reçues des différents DSLAM et diriger le trafic vers le nœud suivant du réseau du FAI.
En continuant l'analogie routière, la sortie du BRAS serait l'équivalent des routes nationales qui peuvent faire transiter de nombreux véhicules sur plusieurs voies.
Si les données doivent transiter par d'autres opérateurs, elles peuvent passer par des câbles optiques de très gros débit appelés backbones ou dorsales Internet en français.
Les dorsales Internet sont en quelque sorte les autoroutes d'Internet sur lesquelles les données de tous les opérateurs sont multiplexées et peuvent atteindre des débits énormes de 800 gigabits par seconde en 2022 avec la technique de multiplexage en longueur d'onde (en utilisant plusieurs couleurs de la lumière sur une même fibre optique). Ces « gros tuyaux » traversent tous les océans et de nombreux pays, qui permettent à la plupart des habitants de la planète de pouvoir être connectés au réseau Internet. Ils sont gérés et entretenus par quelques gros opérateurs, dits de niveau 1, comme AT&T, CenturyLink, Cogent Communications, Deutsche Telekom, Orange, Sprint, Tata Communications, Verizon, etc.
Pour voir la carte du réseau sous-marin des dorsales en 2014, cliquez ici.
Dans les explications du paragraphe précédent, on a supposé que plusieurs FAI se partageaient les lignes téléphoniques des abonnés sur la boucle locale.
À l'origine, le seul opérateur était France Télécom qui assurait la maintenance et la gestion de l'ensemble du réseau téléphonique. Il assurait également l'acheminement de la voix (téléphone) et des paquets IP d'Internet. Dans la description des matériels du chapitre précédent, toutes les opérations se faisaient dans le NRA, mais la structure était déjà celle décrite ci-dessus.
L'abonné payait deux services : le téléphone et Internet à France Télécom.
Puis, sous la poussée de différents opérateurs tiers, France Télécom a dû mettre à disposition les lignes téléphoniques de la boucle locale pour que des opérateurs tiers puissent faire passer les signaux relatifs à Internet. C'est le dégroupage partiel : l'abonné paye la redevance téléphonique à l'opérateur historique (France Télécom, appelé actuellement Orange) et les services d'accès à Internet à l'opérateur (FAI) qui loue la ligne téléphonique à Orange. Les lignes de la boucle locale appartiennent toujours à Orange qui doit garantir son bon fonctionnement. Les fréquences basses (celles de la voix) sont toujours traitées par Orange et les fréquences hautes (celles d'Internet) sont redirigées vers le matériel de l'opérateur tiers au niveau du NRA.
Enfin, avec les nouvelles offres des FAI, le téléphone (la voix) peut aussi passer par les données transmises par Internet (offres double play, puis triple play ajoutant les signaux de la télévision). L'abonné n'a plus alors à payer l'abonnement téléphonique à Orange, mais un seul forfait à l'opérateur de son choix. C'est le dégroupage total. Dans les zones à forte densité de population, ce dégroupage total est effectif depuis plusieurs années, mais ce n'est pas le cas en milieu rural où le coût d'implantation et de maintenance du matériel est souvent jugé non rentable par les FAI. Dans ce cas, souvent un seul opérateur alternatif est implanté à proximité d'un NRA pour proposer le dégroupement total.
Note : si vous êtes démarchés par un opérateur tiers, demandez-lui si l'offre proposée concerne le dégroupage total en triple play. Sinon, ça peut ne pas être une offre intéressante si vous voulez profiter d'Internet, du téléphone et de la télévision.